Nassamou MALAM
et Doula MOKAO, représentants d’une communauté de peul Wodaabés de la région
sahélienne du Niger marcheront samedi 8 septembre 2018, à Paris. Des représentants
de l’association française Yaadal qui les soutiennent marcheront à leurs côtés. Ils marcheront pour témoigner des effets du
réchauffement climatique dans leur village du Niger, situé au Sahel, près
d'AGADEZ. Ils marcheront
pour dire l’urgence et l’espoir.
Depuis trente
ans, ils assistent à des désastres météorologiques, des sécheresses répétées,
suivies de pluies violentes.
Ils assistent,
impuissants à la disparition des conditions de leur survie dans le Sahel.
Leur mode de
vie multiséculaire nomade, en harmonie avec la Nature et leurs vaches, est en
train de s’éteindre.
Leur culture,
patrimoine de l’humanité, disparaît dans l‘indifférence internationale.
Beaucoup de
ces éleveurs se retrouvent sans cheptel et presque sans moyens d'existence.
Leur
sédentarisation est en cours, qui permet de scolariser leurs enfants mais les conditions
durables de leur existence ne sont plus réunies.
Si la
situation perdure, vont-ils grossir les rangs des réfugiés climatiques et choisir
le chemin de la migration pour survivre ?
Où iront-ils
et quel destin pour eux en tant que peuple et détenteur d’un patrimoine
immatériel de l’humanité ?
RDV Métro Rambuteau à 14h #RiseForClimate
Contacts
Doula MOKAO 07 58 39 65 48 & Christine FLEURET 06 51 47 67
78
D’ou viennent
Nassamou MALAM et Doula MOKAO :
De Foudouk, un village, situé à une centaine
de kms d'AGADEZ au Niger. Il a été fondé en 2001 par leur communauté Peuls
nomades, les wodaabés, éleveurs des vaches
"bororo".
A Foudouk, sont regroupées environ trois cents
familles de la communauté wodaabé Bingawa, qui vivait entre Ingal,
Tchirozerine et Aderbissinat. Leur mode de vie est "semi-sédentaire",
car une partie d'entre eux continuent de vivre en nomades avec les troupeaux à
tour de rôles.
L'association
YAADAL,
"Marchons ensemble" en langue wodaabé, s'est constitué en 2010 pour
aider le village à réaliser des projets de développement et accueillir des
membres de l'association locale "BARAKA", en France l'été pour vendre
des objets d'artisanat et assurer un plaidoyer pour leur peuple en Europe.